Cela faisait maintenant plusieurs jours que Kiba et Manako marchaient (ou plutôt peinaient) dans l'air glacial qui recouvrait les plaines. Leurs pelages gris et blanc s'étaient recouverts de givre, et de fins flocons de neige s'étaient lovés entre les poils durs. Les oreilles plaquées sur le crâne, les deux animaux avançaient difficilement à travers ce mur invisible qui se dressait entre eux et leur objectif. Soudain, les deux loups relevèrent le menton. Deux odeurs suspectes venaient d'apparaître. L'une était connue, ce délicieux et envoûtant parfum floral, l'autre pas. Une odeur animale. Kiba et Manako se concertèrent un bref moment, puis le loup blanc hocha le tête, tandis que la femelle partait déjà vers l'individu inconnu. Le mâle, quant à lui, courut vers l'origine de l'odeur printanière.